Gaucher V de Châtillon, connétable et même ministre de France participa aux destinées du royaume de France durant les règnes de six rois à partir de Philippe III le Hardi. Il se maria à trois reprises avec des femmes proches du duché de Lorraine. L’étude consiste à replacer ces monnaies dans le contexte à la fois historique et matrimonial propres à Gaucher V de Châtillon.

Il a manifestement utilisé les possessions (douaire, héritage, don) de ses épouses pour battre monnaie en dehors des limites du royaume de France et ce dans cinq ateliers identifiés voire un sixième qui reste à découvrir. Pratiquant la « technique » d’imitation du numéraire en circulation, on lui connaît huit types (esterlins, tiers de gros et deniers) frappés à son chiffre en tant que comte de Porcien, dont certaines connues à moins de 10 exemplaires.

Cette étude met notamment en évidence des indices concordants conduisant à formuler l’existence d’un atelier monétaire non répertorié à ce jour sur le territoire de la Belgique actuelle, et de lever des doutes à propos de deux, voire trois, ateliers.

Fruit de la collaboration entre MM. Philippe Bodet, André Decroly et Jean-Luc Dengis, cette étude est appelée à être amendée et poursuivie au gré des découvertes et commentaires.